Un adolescent crée son avatar informatique, à Madrid le 23 janvier 2022 @BelgaImageApparu dans des ouvrages de science-fiction américains au cœur des années 80, le terme « métavers » est de plus en plus utilisé. Il décrit un univers virtuel dans lequel les citoyens s’immergent totalement en s’affranchissant des limites matérielles. Bien qu’il faudra encore patienter quelque peu avant de le voir éventuellement débarquer dans nos quotidiens, le métavers pose déjà des questions notamment d’ordre économique, sociétal et sanitaire, abordées mardi par plusieurs experts du l’UCLouvain. Un intérêt certainLe concept relatives au métavers ne date pas d’hier: voici plus de 30 ans que les jeux en ligne ou les communautés virtuelles rassemblent un ensemble de internautes, explique ce directeur du Game Lab de l’UCLouvain, Thibault Philippette. Une collaboration entre ces principaux géants de nombreuses technologies devrait en accélérer la diffusion, sachant que celui-ci pourrait permettre aux entreprises de renouveler et de diversifier leurs stratégies sur la constituant un « nouveau temple de la consommation », selon une formule d’Ingrid Poncin, professeure à la Louvain School of Management de l’université. « Il faudra également que les promoteurs du métavers relèvent trois défis: préserver nos démocraties, conserver le lien social et sauvegarder l’environnement », note Olivier Servais, anthropologue dans l’UCLouvain. « Mais si ces pièges sont évités, le métavers pourra amener une réelle plus-value à notre monde, notamment à tous les secteurs de l’éducation, des loisirs et de la culture ». Le monde des entreprises, notamment avec l’organisation du télétravail, ainsi que l’univers du marketing pourraient tirer un certain avantage à s’emparer de ces nouveaux espaces virtuels. Des conséquences négatives redoutéesAvec le métavers arrivent de nouveaux enjeux pour le grand public, à commencer pendant ceux déjà connus en matière de cybersécurité. Ses utilisateurs pourraient, comme tous les internautes, être victimes de vols & de collecte touchant à leurs données. L’ampleur de ces méfaits serait multipliée dans le métavers, avertit Axel Legay, professeur à l’Ecole polytechnique de l’UCLouvain. Le philosophe Mark Hunyadi estime quant à lui sommaire l’appétit des géants des technologies (GAFA) pourrait avoir un impact terrible sur le développement des hommes mais aussi des femmes de demain, les enfermant au sein de des bulles dans ce cas vous ne devez vous demander renforçant encore un peu plus leur individualisme par rapport aux dépens de leurs aptitudes sociétales. « Il y an une volonté dans créer un espace qui nous dispense de la résistance du monde. Il s’agit d’aller quelque part sans aller nulle part, tout en prolongeant bb, désir selon il se trouve que imagination, qui est infinie », avertit un professeur. « Faut-il sous avoir peur? Non, mais il faut s’en méfier et trouver rapidement des réponses et des outils de contrôle ». Et c’est sans parler des risques d’addictions supplémentaires pour des générations déjà accros à un écrans. À l’avenir, avec un métavers de plus de plus prégnant avec nos sociétés, certains pourraient avoir de difficulté à comprendre qu’il existe si une vie réelle, dans un secteur physique, prévient le fameux chef des urgences psychiatriques aux Cliniques universitaires Saint-Luc, Gérald Deschietere.
